Et si on utilisait la chaleur générée par une usine, la combustion ordures ménagères et même les serveurs informatiques d’une société de la place pour chauffer les occupants de la ville ? Tel est l’utilité du réseau de chaleur. Encore appelé réseau de chauffage urbain, le réseau de chaleur est un système qui fonctionne de manière centralisée, et permet de desservir plusieurs usagers. Pouvant comprendre une ou plusieurs unités de production, le réseau de chaleur a aussi un réseau de distribution primaire dont le rôle est de transporter la chaleur par un fluide caloporteur, et un dispositif de sous-stations d’échange. Pourquoi en profiter pour le chauffage collectif ?
Qu’est-ce qu’un réseau de chaleur ?
Un réseau de chaleur distribue la chaleur à travers une installation de production qu’on retrouve en un seul point et à destination de nombreux ménages. Pour transporter la chaleur produite, il y a un réseau de canalisations conçu à l’échelle d’un quartier.
On exploite les réseaux de chaleur principalement quand il est question de chauffer les résidences. Cependant, on les utilise également pour fournir de la chauffer d’autres types de bâtiments tels que les immeubles abritant des bureaux, le centres commerciaux, les établissements hospitaliers, etc. Contrairement à ce que pensent plusieurs personnes, il n’y a pas que les énergies renouvelables qui permettent d’alimenter les réseaux de chaleur.
Dans bon nombre de cas, ce sont les initiatives des collectivités locales ou des organismes ayant une proximité avec les communes qui installent les réseaux de chaleur. A l’opposé des réseaux de gaz et d’énergie électrique qui maillent toute la France, ils s’étendent seulement sur une ville ou un quartier.
Comment fonctionne un réseau de chaleur ?
Trois principaux éléments entrent dans la composition d’un réseau de chaleur :
- Un réseau de canalisations : elles transportent un liquide caloporteur qui permet le transport de l’énergie thermique. La température de ce liquide varie selon les réseaux de chaleur et tourne autour de 60°C en ce qui concerne les immeubles à usage d’habitation et les bureaux et de 300°C s’agissant de la distribution de chaleur dans les usines.
- La chaufferie, mécanisme centralisé permettant la production de chaleur pouvant contenir une ou plusieurs chaudières. On en retrouve plusieurs types en fonction de leur puissance et des énergies exploitées : biomasse, bois, chaleur de récupération, gaz naturel, etc.
- Les sous-stations : il s’agit des répartiteurs qui constituent les points où la chaleur est livrée. A un bâtiment unique ou un groupe de bâtiments commandés par une même unité, il est possible d’associer une sous-station. A partir du moment où ses calories sont envoyées au niveau d’une sous-station, le liquide caloporteur en état de froid circule dans le sens opposé jusqu’à la chaufferie. Le fonctionnement du réseau de chaleur est fait en boucle.
En aval d’une sous-station, il y a en général un réseau de conduits qualifié de « secondaire » par lequel la chaleur est distribuée depuis la sous-station pour parvenir aux émetteurs de chaleur placés à la fin de l’installation, notamment les radiateurs dans les habitations. Il est important de noter qu’on ne considère pas le réseau secondaire comme partie intégrante du réseau de chaleur.
Un réseau de chaleur permet d’augmenter la quantité d’énergie du chauffage d’une localité sans qu’on ait besoin d’intervenir dans les bâtiments ou dans les rues.
Les points forts du réseau de chaleur en chauffage collectif
Les réseaux de chaleur offre la possibilité de regrouper les contraintes relatives à la production de chaleur et de parvenir éventuellement à :
- Mieux contrôler les nuisances en posant des actions concentrées au niveau de la chaufferie ;
- Regrouper des énergies renouvelables ou issues de la récupération, notamment la géothermie profonde ;
- Accroître la performance énergétique des mécanismes de production grâce à des unités de bonne qualité, que les experts du domaine se chargent de piloter et d’entretenir durant l’année ;
- Faire avancer la quantité énergétique du chauffage d’une localité, qu’il s’agisse d’un quartier ou d’une ville sans qu’il ne soit point nécessaire d’intervenir dans les immeubles ou dans les rues en substituant notamment une chaudière fonctionnant au fioul ou au charbon par une chaudière au bois dans le local où elle est installée.
Les points faibles du réseau de chaleur en chauffage collectif
Les réseaux de chaleur présentent des inconvénients indéniables :
- Il n’est pas possible d’installer des réseaux de chaleur dans toutes les villes. Il y a plusieurs facteurs pouvant conditionner la réalisation d’un réseau de chaleur dans une localité sont : le nombre d’habitants, l’organisation de cette densité dans l’espace, la présence d’immeubles aux besoins de chaleur importants et fixe, le montant à débourser pour la réalisation des travaux, etc.
- Pour réaliser un réseau de chaleur, il faut effectuer une étude au cas par cas. En effet, il n’est pas possible pour les personnes qui s’occupent des réseaux de chaleur de s’appuyer sur un dispositif d’appui de répartition nationale comme celui qui est à la disposition des gestionnaires de réseaux électriques.
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